Lorsqu’une difficulté, un handicap, une maladie se présentent dans l’un des trois aspects de la fonction psychomotrice, celle-ci aura également des répercussions sur les deux autres.
Nos difficultés émotionnelles ou intellectuelles vont donc s’exprimer à travers notre corps.
C’est là qu’intervient la psychomotricité en tant que discipline et profession paramédicale. Le psychomotricien est un spécialiste de ces interactions entre motricité, affectivité et intellect. Il observe et analyse la façon dont ces interactions se manifestent à travers le corps. Et c’est par la voie du corps qu’il abordera son travail d’aide ou de soin.

Le psychomotricien est un professionnel paramédical, auxiliaire de la médecine qui travaille sous prescription médicale et en lien avec les différents partenaires médicaux, paramédicaux, éducatifs, sociaux et les équipes enseignantes.

L’approche du patient est globale c’est-à-dire que la psychomotricité se situe à l’interface des dimensions corporelle et psychologique du patient.

Ainsi, cette approche sous-tend l’observation de l'ensemble des fonctions motrices, psychiques, affectives et relationnelles du patient. Le psychomotricien, par son analyse, étudie les liens et les effets de ces différents aspects entre eux.
La psychomotricité prend en charge différents troubles ainsi que des mal-être psychiques et corporels.

• Il est en retard dans ses acquisitions posturales ou motrices, il est maladroit avec son corps, ses mouvements, manque de coordination, se cogne, tombe, manque d'équilibre, a du mal à monter les escaliers, à faire du vélo, sa course n'est pas harmonieuse, il a du mal à rattraper une balle, un ballon …
• Il est en difficulté avec les gestes fins et précis, les praxies ; coloriage, pauvreté des dessins, manipulations d'objets, la règle, les ciseaux, le collage, il n'aime pas les jeux de construction, …
  Il manque d'autonomie pour s'habiller, se servir des couverts, il peine à s'organiser, il est lent ...
• Il a du mal à moduler sa force, à réguler son tonus, à se détendre…
• Il a du mal à choisir la main pour écrire, manger… à tenir son crayon ou ses couverts de façon efficace
• Il se repère mal dans le temps et / ou l'espace souvent associé à des difficultés en mathématiques, géométrie par exemple

• Il connaît des crises de colères face à la frustration à la maison et/ou à l’école
• Il est trop remuant, agité, hyperactif, impulsif, incapable de tenir en place et respecter les limites…
• Il est tête en l'air, manque d'attention, peine à rester concentré sur une activité …
• Il est particulièrement sensible à certains bruits, certaines odeurs, matières ou textures
• Il est replié sur lui-même, inhibé, s'isole, rencontre des difficultés à s'intégrer avec les autres enfants
• Il manque de confiance en lui, craint de ne pas réussir, se sous-estime, manifeste de l'anxiété, de l'angoisse, voire la peur d'aller à l'école (phobie scolaire, phobie de l'écriture) …
• Il a des manifestations tonico-émotionnelles et tonico-relationnelles : tics, bégaiement

• Il a du mal à acquérir ou progresser dans le geste d'écrire, il écrit lentement, l'écriture est difficilement lisible ou de mauvaise qualité, le tracé est trop appuyé, le membre supérieur trop tendu ou pas assez, la posture mal adaptée, les lettres sont écrites en miroir, pas sur les lignes, la tenue des cahiers manque de soin …
• Il maîtrise mal la géométrie, les mathématiques, le sens de la lecture ou des lettres
• Les compétences intellectuelles contrastent avec des compétences corporelles, motrices, gestuelles, émotionnelles, relationnelles fragiles et peu investies, associées ou non à une précocité intellectuelle

• Une maladie génétique, un handicap moteur, sensoriel, intellectuel …